5 joueurs dans le viseur

Publié le par Miss Lili

Réuni vendredi à Paris, le Conseil fédéral extraordinaire a tiré les conclusions du rapport sur la grève des Bleus lors de la Coupe du monde en Afrique du Sud. 5 joueurs seront renvoyés devant la commission de discipline: Eric Abidal, Nicolas Anelka, Patrice Evra, Franck Ribéry et Jérémy Toulalan.

Invité à prendre connaissance du rapport de synthèse de la commission d'information chargée d'établir la responsabilité lors de la grève des joueurs français, le 20 juin dernier, et surtout à en tirer les conclusions, le conseil fédéral a ressorti cinq noms. Cinq joueurs, qui vont être déférés devant une commission de discipline pour leur implication présumée dans cette mutinerie. Il s'agit d'Eric Abidal, du capitaine Patrice Evra, de Jérémy Toulalan, de Nicolas Anelka (absent ce fameux jour à Knysna mais à la base de la grève suite à son exclusion) et enfin de Franck Ribéry. Les 18 autres présents dans le bus ne risquent désormais plus rien, en matière disciplinaire.

Davenas parle "d'incitateurs"

En désignant cinq joueurs parmi les 23, le Conseil fédéral a donc décidé de rejeter la thèse de la responsabilité collective, qui ressortait pourtant des conclusions de la mission d'information. Mais les interventions conjuguées du recordman des sélections, Lilian Thuram, Frédéric Thiriez, président de la Ligue, et de Jean-Pierre Escalettes, ex-président de la FFF, ont fait pencher la balance en faveur d'actions ciblées sur quelques joueurs. L'ensemble du groupe ne sera pas sanctionné. Au contraire, l'option retenue est celle, initialement évoquée, des meneurs et des suiveurs. Laurent Davenas, un des membres de la mission d'information chargée de faire la lumière sur cette sombre histoire, a pour sa part utilisé le mot "d'incitateurs" et de "joueurs cadres" vendredi matin.

Les cinq joueurs concernés ont été visés pour avoir eu une "responsabilité objective": Evra en tant que capitaine, Ribéry en tant que vice-capitaine, Anelka pour ses insultes à l'encontre de Raymond Domenech à la mi-temps deFrance-Mexique, Abidal pour avoir refusé de jouer le dernier match des Bleus en Coupe du monde contre l'Afrique du Sud, et Toulalan pour avoir rédigé le communiqué des joueurs annonçant la grève. Mais on fait également état d'une forme de rétention d'informations, puisqu'une réunion précédant la grève aurait eu lieu entre certains joueurs, dont la teneur n'a pas été spécifiée à tous les membres du groupe. Il y aurait donc eu, d'une certaine manière, des manipulateurs et des manipulés. Ce qui fait dire à Jacques Riolacci, autre membre de la mission, que certains joueurs sont "présumés plus responsables" que d'autres. "La mission a fourni un superbe travail. Elle nous a donné des éléments, et on a tranché. Elle a bien déblayé le terrain. Nous étions quelques uns à penser que le conseil fédéral devait prendre ses responsabilités", juge Bernard Saules, membre du Conseil fédéral.

C'est le 17 août prochain que la commission de discipline de la FFF sera chargée d'examiner leur cas. C'est elle qui devra décider s'ils doivent être sanctionnés, et la nature de ces sanctions. Reste à savoir quelle sera sa marge de manoeuvre. Jeudi, le nouveau sélectionneur, Laurent Blanc, a laissé clairement entendre qu'il était opposé à des sanctions spectaculaires qui risqueraient de priver l'équipe de France de certains joueurs. "Si on veut donner une sanction disciplinaireil faut faire attention, a rappelé le sélectionneur. Je suis devenu sélectionneur pour atteindre un objectif . Et pour cela, je souhaite avoir tous les moyens à disposition. Je ne voudrais pas que pour solder quelque chose de dramatique, je vous l'accorde, on se mette une épine dans le pied."

 

Source: Eurosport

Publié dans News => France

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