Présentation de France - Ukraine
Alors que le championnat ukrainien bat son plein, beaucoup de Bleus vont aborder ce rendez-vous capital avec un évident manque de rythme. La route vers l’Euro 2008 passe cependant par un succès au Stade de France.
« C’est la qualification à l’Euro qui se joue. Ce ne sont pas des vacances. » Dès son arrivée à Clairefontaine lundi dernier, Raymond Domenech a planté le décor. Il faut dire que le sélectionneur national a bien cerné le danger tant ses deux derniers rendez-vous internationaux, respectivement face à l’Ukraine et la Géorgie, arrivent au plus mauvais moment de la saison. Les Bleus de la Premier League sont ainsi en vacances depuis le 13 mai. Ceux de la L1 et de la Serie A ont terminé leur championnat la semaine dernière mais à l’image des Lyonnais, ils ont pour beaucoup ralenti le rythme depuis un petit moment. Quant aux « Espagnols » (Escudé et Thuram), ils restent engagés dans une fin de Liga très disputée. Bref, la grande interrogation de la semaine a tourné sur l’état physique des Bleus. Sans parler de leur esprit, habituellement tourné à cette période de l’année vers les transferts plutôt que sur les éliminatoires d’un Euro.
Pour ne rien arranger, les Ukrainiens sont eux en plein championnat. Les joies des calendriers européens pourrait-on dire. Mais la situation n’amuse pas vraiment Raymond Domenech. Déjà très remonté lors de l’annonce de la date de ces deux matchs, le sélectionneur national n’a depuis toujours pas avalé la pilule. « Je suis toujours énervé par ce qui s’est passé, avouait-il cette semaine à Clairefontaine. L’Ukraine a eu gain de cause et en plus le meilleur tirage au sort possible. Mais ils font le coup à chaque fois. Ils ont eu tout ce qu’ils voulaient. Maintenant, c’est comme ça et je ne vais pas me lamenter là-dessus éternellement. Eux ont été très performants au tirage au sort. A nous d’être performants sur le terrain. »
Pour ça, Raymond Domenech a bien évidemment sa petite idée. « Il faudra varier le jeu, ne pas garder la balle, aller vite devant et pas forcément par de longs ballons car ils sont bons dans le domaine aérien. Tout en n’oubliant pas qu’ils vont très vite sur les contres. Mais je n’aime pas les systèmes figés. Mon seul souci, c’est comment faire pour gagner. » Sa petite idée mais également son nouveau petit chouchou. A bientôt 20 ans, Samir Nasri a fêté sa deuxième convocation chez les Bleus. Et il se verra confier samedi soir les clés du jeu de l’équipe de France. Pas de quoi impressionner le Minot. Même si ces partenaires sont eux admiratifs. « S’il est ici en équipe de France, c’est qu’il a la qualité pour, expliquait ainsi Florent Malouda. Il faut juste arrêter de la comparer à Zidane. Il faut le protéger. Faire ce qu’il fait à son âge est extraordinaire. Il faut qu’il exploite ses qualités au maximum. Il est au début de sa carrière et il le sait. » La suite de sa carrière justement pourrait passer par l’Autriche et la Suisse lors de l’Euro 2008. A condition de bien négocier l’obstacle ukrainien.
source: Football365