Hommage au Roi David
Trézéguet un peu, Trézéguet beaucoup, Trézéguet passionnément mais surtout à la folie. Comme est titré l'article de Gildas, savourez cet hommage au Roi David... qui n'a pas dit son dernier mot!
"Toutes les histoires d’amour ont une fin. Celle de David Trezeguet, débutée avec la Juve il y a 10 ans au lendemain d’un Euro victorieux avec les Bleus, s’est achevée cette semaine.
La Vieille Dame, bonne mère, l’a libéré de sa dernière année de contrat pour lui permettre de relever un dernier challenge.
Direction : Hercules de Alicante. Un club fraîchement promu fréquenté à l’époque par Gaëtan Huard (Guéguette pour les intimes).
Grosse émotion dans les rangs piémontais à l’évocation du départ du Roi David : Alessandro Del Piero, l’emblématique capitaine de la Juve et compagnon de route du franco-argentin pendant une décennie, se fend d’une lettre sur son site officiel, le président du club, Andrea Agnelli, remercie publiquement son serial buteur… La grande classe.
Arrivé sur la pointe des pieds en juin 2000 après avoir crucifié (d’une volée papinesque) l’Italie en finale de l’Euro, Trezeguet a su gagner les cœurs italiens, peu suspects de francophilie exacerbée.
Dans un Calcio exigeant, où l’efficacité prime sur l’esthétique, Trezegol aura marqué les esprits par ses qualités de buteur (170 buts en 320 matchs) et par sa fidélité à un club qui aura connu pendant cette période la gloire (2 scudetti) et la honte (une relégation suite à l’affaire du Moggiopoli).
En cette année 2006, la Juventus, reléguée en série B, voit ses cadres (Ibrahimovic en tête), pas franchement emballés par la perspective de se cogner des voyages à Empoli ou Reggina, quitter le navire. Trezeguet, au même titre que Buffon et Del Piero, reste au club.
C’est aussi ça David Trezeguet. Un amour du maillot.
C’est aussi une manière d’exulter après chaque but, que ça soit en match amical contre Modène ou contre Chelsea en Ligue des Champions.
Victimes de blessures à répétition ces 2 dernières années, Trezeguet n’a pu donner la pleine mesure de son talent. Mais à chaque fois qu’il était au top physiquement, c’est dans la peau d’un titulaire qu’il revenait. Et qu’il marquait.
A ceux qui pensent que l’ami David va couler une préretraite paisible près de sa belle-famille sur la côte espagnole, c’est mal connaître le loustic.
Car attention, l’ogre n’est pas rassasié.
Et au même titre que « les grandes équipes ne meurent jamais », les grands joueurs, eux, restent dans nos cœurs."
Merci à Gildas