Ukraine 2-2 France
Après un démarrage diesel parfaitement de saison, avec des glissades en série annulant parfois une occasion (Govou, 54e), les deux équipes ont choisi de régaler les quelques milliers de bonnets perdus parmi les 80 000 sièges du Stade olympique (2-2). L'Ukraine en est en grande partie responsable. Les Bleus ont suivi pendant une cinquantaine de minutes avant d'infliger à Frey une soirée très crispante, et au final, ratée, pour sa première sélection. Les deux nations ont sacrifié quelques certitudes défensives, notamment les Bleus qui n'avaient pas encaissé deux buts lors de deux matches consécutifs depuis cinq ans*, mais les remarquables buts qu'elles ont inscrits ont réchauffé l'ambiance jusqu'au plus profond du thermomètre.
Le portier de la Fiorentina ne rentrerait dans son match que dix minutes plus tard, sur un coup franc de Chevtchenko, peu après avoir évité de peu une ''Lionel Letizi'' sur une passe de Gallas. Entre-temps, Henry avait égalisé en effaçant deux défenseurs d'un coup, puis en punissant Pyarov avec le même sang froid que Voronin (1-1, 20e). Le gardien du Chakhtior Donetsk connaissait lui aussi son baptême. Pour Henry, c'est le cinquième but en cinq titularisations cette saison : le successeur de Platini carbure à un rythme inédit en équipe de France. Dix minutes plus tard, Govou rendait une autre forme d'hommage au meilleur buteur des Bleus en s'appuyant sur Benzema pour battre Pyatov de l'intérieur du droit en bout de course : une signature qui portait la griffe de Henry, auteur de mille buts jumeaux pour Arsenal (1-2, 33e). Souvent brillants par leurs démarquages, leur disponibilité dans la surface et leur vivacité, les Ukrainiens égalisaient dès la reprise - après un déluge d'occasions de part et d'autre - sur une action encore plus bizarre, une tête lobée de Chevtchenko que Frey accompagnait dans sa lucarne (2-2, 46e).
Une volée en pleine course d'Henry aurait été une superbe réponse, mais il frappait à côté (61e). Et quand l'Ukraine eut l'occasion de marquer un troisième but, la tête de Fedorov frôla aussi le poteau droit de Frey (69e). Tout cela faillit prendre une dimension surréaliste lorsque Makelele fit passer un frisson à droite du but de Pyatov, grâce à une immense demi-volée qui ne lui ressemble pas (74e). Manifestement plus frais et plus décidés que les Bleus, les Ukrainiens occupèrent le terrain en fin de match, avec une insistance qui aurait rendu tout cela peu supportable en cas de soirée décisive. C'était quand même mieux d'être qualifiés d'avance, et le travail de l'Italie en Ecosse reste un trésor avec cinq jours de recul. Cela fait deux fois sur trois, depuis le début de la saison, que les Bleus terminent un long rassemblement sans gagner. Pour remporter l'Euro, il va falloir faire plus. Leur talent, ces dernières années, est plutôt de sortir l'artillerie quand ça compte vraiment. Le Maroc et l'Ukraine, ce n'était pas vital. Il faut le voir comme ça.
Score: Ukraine 2-2 France
Buteurs: Voronin (16'), Henry (20'), Govou (34'), Chevtchenko (46')
Le portier de la Fiorentina ne rentrerait dans son match que dix minutes plus tard, sur un coup franc de Chevtchenko, peu après avoir évité de peu une ''Lionel Letizi'' sur une passe de Gallas. Entre-temps, Henry avait égalisé en effaçant deux défenseurs d'un coup, puis en punissant Pyarov avec le même sang froid que Voronin (1-1, 20e). Le gardien du Chakhtior Donetsk connaissait lui aussi son baptême. Pour Henry, c'est le cinquième but en cinq titularisations cette saison : le successeur de Platini carbure à un rythme inédit en équipe de France. Dix minutes plus tard, Govou rendait une autre forme d'hommage au meilleur buteur des Bleus en s'appuyant sur Benzema pour battre Pyatov de l'intérieur du droit en bout de course : une signature qui portait la griffe de Henry, auteur de mille buts jumeaux pour Arsenal (1-2, 33e). Souvent brillants par leurs démarquages, leur disponibilité dans la surface et leur vivacité, les Ukrainiens égalisaient dès la reprise - après un déluge d'occasions de part et d'autre - sur une action encore plus bizarre, une tête lobée de Chevtchenko que Frey accompagnait dans sa lucarne (2-2, 46e).
Une volée en pleine course d'Henry aurait été une superbe réponse, mais il frappait à côté (61e). Et quand l'Ukraine eut l'occasion de marquer un troisième but, la tête de Fedorov frôla aussi le poteau droit de Frey (69e). Tout cela faillit prendre une dimension surréaliste lorsque Makelele fit passer un frisson à droite du but de Pyatov, grâce à une immense demi-volée qui ne lui ressemble pas (74e). Manifestement plus frais et plus décidés que les Bleus, les Ukrainiens occupèrent le terrain en fin de match, avec une insistance qui aurait rendu tout cela peu supportable en cas de soirée décisive. C'était quand même mieux d'être qualifiés d'avance, et le travail de l'Italie en Ecosse reste un trésor avec cinq jours de recul. Cela fait deux fois sur trois, depuis le début de la saison, que les Bleus terminent un long rassemblement sans gagner. Pour remporter l'Euro, il va falloir faire plus. Leur talent, ces dernières années, est plutôt de sortir l'artillerie quand ça compte vraiment. Le Maroc et l'Ukraine, ce n'était pas vital. Il faut le voir comme ça.
Score: Ukraine 2-2 France
Buteurs: Voronin (16'), Henry (20'), Govou (34'), Chevtchenko (46')