Trézéguet: "Je sens que je vais effectuer une saison intéressante"

Publié le par Miss Lili

Lors de la soirée du Golden Foot, le 12 octobre, David Trézéguet a posé en compagnie de sa femme Béatrice pour le site 'Le Buteur.com' et a accordé une interview que je vous propose de découvrir.

"Avant-centre dans l’un des plus grands clubs européens, la Juventus de Turin, David Trezeguet fait partie des plus grands attaquants en activité. Champion du monde et d’Europe avec la France en 1998 et 2000, finaliste de la Ligue des champions avec la Juventus, champion de France avec l’AS Monaco et champion d’Italie avec la Juve, il a presque tout gagné dans sa carrière. Même s’il n’est plus convoqué en sélection de France depuis plusieurs mois, il n’en demeure pas moins l’une des stars du football mondial. Pour preuve, il était l’un des invités de marque de la cérémonie de Golden Foot, récompensant des joueurs se rapprochant de la retraite et retraités. C’est en marge de la cérémonie, à Monaco, que nous l’avons rencontré et que nous avons été surpris de constater que le football algérien ne le laisse pas indifférent. C’est avec sincérité et humilité qu’il a accepté de nous accorder cet entretien.

     Même si vous n’avez pas eu le trophée Golden Foot cette année, vous avez quand même fait partie des nominés. Heureux de votre présence à cette cérémonie à Monaco ?
      Oui, très heureux. Je suis honoré de me retrouver aux côtés de joueurs qui ont contribué à écrire l’histoire du football international. Le fait d’être nominé pour ce prestigieux trophée est déjà une consécration. J’espère le décrocher dans les années à venir, avant ma retraite sportive.
   
      A l’intersaison, il était question que vous quittiez la Juventus. Qu’en est-il au juste au jour d’aujourd’hui ?
      La saison est maintenant bien entamée. Je me sens vraiment bien au sein de l’équipe et j’ai le pressentiment que je vais effectuer une saison intéressante. L’entraîneur me fait confiance et l’équipe tourne bien. Donc, pour l’instant, la question de quitter la Juventus n’est plus d’actualité.
   
      Le sera-t-elle à la fin de la saison ?
      Je ne le sais pas. C’est encore très prématuré pour en parler. La question se posera à la fin de la saison. Beaucoup de choses peuvent se passer d’ici là. Cela dit, comme je l’ai dit, je me sens bien pour le moment à la Juve.
   
      Qu’est-ce qui a changé au sein de votre club après la mauvaise passe qu’il avait traversé ?
      Je pense que la Juventus a gagné en maturité. Il y a eu un rajeunissement relatif de l’effectif et ces jeunes ont gagné en expérience. Désormais, nous avons un groupe plus compact, plus complet. C’est ce qui fait sa force désormais.
   
      Vous êtes l’un des rares joueurs encore en activité de l’équipe de France championne du monde en 1998. Gardez-vous le contact avec les figures clés de cette équipe, notamment avec Zinédine Zidane ?
      J’ai toujours eu une relation privilégiée avec Zidane. Je respecte en lui non seulement le joueur et son talent incomparable qui lui a valu l’un des plus beaux palmarès de l’histoire, mais aussi l’homme qui a gravi les échelons, en commençant du bas, pour arriver au sommet. Nous avons beaucoup de similitudes dans nos parcours. Comme lui, je ne suis pas français de souche puisque je suis d’origine argentine. D’ailleurs, c’est en Argentine que j’ai fait mes premiers pas dans le football. Lorsque je me suis mis à jouer en France, j’étais conscient que, pour m’imposer, il fallait que je sois mieux que tout le monde.
   
      C’était donc si difficile que cela ?
      Oui, surtout à l’époque pour les joueurs d’origine étrangère. Des joueurs comme Zidane et moi devaient faire attention à tout ce qu’ils faisaient, que ce soit sur le terrain ou en dehors, car on ne leur pardonnait rien. C’est pour cela que je dis que la difficulté m’a forgé.
   
      Suivez-vous le football algérien ?
      Pas particulièrement, mais je sais que la sélection d’Algérie est sur la bonne voie pour se qualifier pour la phase finale de la Coupe du monde. Je suis son parcours et j’en suis particulièrement content.
   
      Pourquoi cet intérêt pour le football algérien ?
      Parce que l’Algérie est un pays de football, ayant enfanté de grands champions. Ce n’est donc qu’un juste retour des choses. De plus, la sélection algérienne actuelle renferme de bons joueurs qui évoluent dans des clubs respectables. C’est donc tout à fait logique qu’elle soit performante.
   
      Pensez-vous qu’elle a des chances d’aller au Mondial, sachant qu’il lui reste un match décisif contre l’Egypte, championne d’Afrique en titre ?
      Oui, elle a ses chances. Elle a des joueurs expérimentés qui peuvent faire la différence.
   
      Parmi les joueurs algériens, deux évoluent dans la Serie A italienne :Mourad Meghni à la Lazio et Abdelkader Ghezzal à Sienne. Les connaissez-vous ?
      Je ne les connais pas personnellement, mais je suis leurs performances, particulièrement Meghni qui a joué plusieurs saisons en Serie A. Ce sont de bons joueurs qui peuvent apporter beaucoup à la sélection algérienne. Le fait qu’ils jouent dans le championnat italien est révélateur de leur talent.
   
      Ghezzal est, tout comme vous, attaquant de pointe. Quelles différences y a-t-il entre vos styles de jeu ?
      Je ne pense pas que nous ayons exactement le même profil. Moi, je joue comme un vrai attaquant de pointe pur. Je suis dans la surface de réparation et je guette la moindre occasion pour marquer. Ghezzal, lui, peut jouer comme attaquant de pointe tout comme il peut évoluer comme deuxième attaquant. Il y a donc des différences entre nos deux postes.
   
      Vous avez évolué au côté d’un joueur algérien lorsque vous étiez à l’ASMonaco : Ali Benarbia. Vous souvenez-vous de lui?
      Oui, parfaitement. C’était un très bon joueur qui avait beaucoup apporté à notre équipe. D’ailleurs, nous avons été champions de France ensemble avec l’AS Monaco (c’était en 1997, ndlr). Dommage qu’il n’ait pas eu une longue carrière internationale !
   
      Pensez-vous qu’il aurait mérité de participer à une phase finale de Coupe du monde ?
      Compte tenu de son talent et de son niveau à l’époque, oui, il l’aurait mérité. Cela n’a pas pu se faire et c’est dommage. A présent, il y a un bon groupe de joueurs algériens capables d’aller au Mondial.
   
      La majorité des joueurs composant la sélection ont été formés en France. Cela vous gêne-t-il, comme cela semble gêner certains responsables en France ?

      Pas du tout. Je ne vois pas où réside le problème. Ces joueurs ont quand même un pays et une identité. Même s’ils ont été formés dans des clubs français, ils ont droit de choisir le pays qu’ils défendront. C’est une question de choix personnel.
   
      Nous ne parlons pas des Français d’origine algérienne qui ont choisi de jouer pour la France, comme Karim Benzema ou Samir Nasri, mais de ceux qui sont nés et formés en France et qui jouent pour l’Algérie…
      J’ai bien compris et je dis que ceux-là ont le droit de jouer pour leur pays d’origine. Quand même, même la France a bénéficié des services de joueurs nés à l’étranger. Je ne vois donc pas pourquoi l’Algérie ne pourrait pas avoir dans ses rangs des joueurs formés en France. Tout ça est un faux problème. Le choix du pays dont on défend les couleurs est strictement personnel. Je n’y vois aucun problème, loin de là.
"

Entretien réalisé par Farid Aït Saâda et Ahmed Lakrout
Source: lebuteur.com
Merci à Julie et Clara
© DR, Le Buteur.com

Publié dans Interview

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A
<br /> <br /> Intervieuw trés intéréssante.<br /> Ce que j'aime bien avec Trezeguet,au dela du simple joueur, c'est aussi sa connaissane du football mais aussi sa franchise,sa simplicité et sa classe.<br /> <br /> J espére le voir titulaire ce soir,la Juve a besoin de lui!<br /> <br /> <br /> <br />
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